La syntaxe de l’oral est une compétence levier qui permet de combattre les inégalités linguistiques. Elle ne doit pas viser l’académisme mais la complexification.

Elle est mise en œuvre, entre autre, dans une production à partir d’albums.

Voici des textes d’albums que les collègues ont retravaillés à partir des propositions de leurs élèves. Ils ont été testés avec la classe et sont destinés à une appropriation orale . Ils s’inspirent très largement des travaux de P. Boisseau.

Dans les albums de l’écrit, le texte est souvent relativement indépendant de l’image qui n’en constitue qu’une illustration partielle. La production d’un texte de l’oral s’ancre dans l’image qui joue le rôle de référent.
La réécriture se fait en trois temps :

1° On présente une première fois l’album en s’inspirant du texte. Il est expliqué et commenté.

2° En fonction de leur âge , de 2 jours à 2 semaines plus tard, on demande aux enfants de raconter l’histoire en tournant les pages. On enregistre.

3° L’enseignant produit un texte plus élaboré que celui émis mais proche de ce qu’ont énoncé les élèves :

 il favorise les formes
Pn GV ou GN ; Pn GV en complexifiant

 il s’appuie sur les progressions de syntaxe et les listes de mots proposées par P. Boisseau.

A l’issue de ce temps, l’enseignant donne cette nouvelle version aux élèves afin qu’ils se l’approprient tant dans la forme lexicale que syntaxique. Lorsqu’ils l’auront complètement intégrée, ils pourront la présenter à leurs camarades qui ne connaissent pas l’histoire.

Ce travail est à favoriser pendant l’APC par exemple, ou lors de séances langagières en petits groupes.