La convention de 2006-2011 insistait plus particulièrement sur le développement de la thématique de l’égalité entre les sexes dans les divers enseignements et sur la notion clé de stéréotype, notamment au niveau des supports pédagogiques et des médias.
Mais un rapport de la HALDE (Haute Autorité de lutte contre la discrimination et pour l’égalité) paru en novembre 2008, faisait une analyse sur la « persistance des stéréotypes et discriminations dans tous les manuels scolaires."
La convention interministérielle 2013-2018 est porteuse d’une vision partagée : la réussite de tous et de toutes. Elle s’est fixé les objectifs suivants :
– acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes
– renforcer l’éducation au respect mutuel entre les sexes
– s’engager pour une plus grande mixité des filières de formation et à tous les niveaux d’étude
Consultables en ligne :
http://www.education.gouv.fr/bo/2000/10/orga.htm
Puis BO n°5 du 1er février 2007 :
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/5/MENE0603248X.htm
convention interministérielle 2013-2018
http://eduscol.education.fr/cid55235/convention-interministerielle.html
Rapport du Ministère de l’éducation nationale Ministère de l’enseignement supérieur. Edition 2013
Filles et garçons. Sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur
Ce rapport établit que l’école continue à traiter inégalement les filles et les garçons et participe activement et passivement à la reproduction des stéréotypes de sexe traditionnels
Par les remarques qu’ils adressent aux enfants sur leurs comportements, les appréciations sur le travail scolaire réalisé par les filles et les garçons, les adultes transmettent à l’enfant leurs représentations et leurs attentes sur les rôles de chacun-e en fonction de son appartenance à un groupe de sexe.
On conçoit de cette façon l’importance que peut revêtir une pédagogie favorisant une « culture de l’égalité des filles et des garçons » dès l’école maternelle, par exemple en favorisant l’accès des enfants des deux sexes à la découverte et à la pratique d’activités (ludiques, sportives, etc.) habituellement destinées aux filles ou aux garçons.
On peut évoquer montrer des femmes importantes dans l’histoire, la vie sociale, la création artistique, les sciences et compléter les contenus en ce sens. Insérer des hommes et des femmes dans les contenus enseignés et prévoir cette présence le plus souvent possible dans les séquences et les projets éducatifs. ( cf La place des femmes dans l’histoire : Dermenjian et al., 2010 )
Il ne s’agit pas de donner plus d’importance aux filles mais de leur apporter des modèles qui leur ouvrent le champ des possibles ET aux garçons de les armer dans la communication émotionnelle afin qu’ils s’autorisent à exprimer leurs sentiments.
« Une vigilance de tous les instants » est requise de la part des enseignants pour pouvoir identifier les moments où sont en jeu des rapports de pouvoir entre les filles et les garçons, mais aussi entre enfants de même sexe. Il nécessite une grille de lecture particulière de ce qui se passe en situation d’enseignement pour être sensible à des scènes souvent banales et fréquentes, et pour pouvoir les transformer en occasions de questionnement.
des ressources :
Colloque « Filles, garçons : une même école ? »
Leila Acherar, Filles et garçons à l’école maternelle, juin 2013
cemea à quoi tu joues ? les p’tits égaux
www.centre-simone-de-beauvoir.com
entretiens sur les représentations sexuées